De la Provence à l'Alsace : Saint-Nicolas
Ces deux régions si différentes ont pourtant en commun de savoir, mieux que tout autre, illustrer l'esprit de Noël dans des rituels ludiques et pleins de sens.
Mercredi j'ai respecté une coutume provençale en semant le blé de la Sainte-Barbe. Aujourd'hui je ne pouvais manquer de fêter Saint-Nicolas, un personnage incontournable dans les pays de l'Est.
Cet evêque protecteur des enfants fait sa tournée, dans la nuit du 5 au 6 décembre, pour distribuer des friandises dans toutes les maisons. Il les échange contre le lait et la carotte que les petits n'ont pas manqué de laisser pour réconforter sa mule. Les douceurs qu'il offre sont traditionnellement des oranges et des bonhommes briochés, les fameux mannele alsaciens.
Ce que l'on sait moins, c'est que Nicolas est aussi le protecteur des gars célibataires, comme Catherine est la sainte patronne des filles -;)
Pour marquer la journée, à défaut de mannele j'ai tout de même retenu l'idée des douceurs… J'ai donc commencé à remplir les corbeilles qu'on me réclame depuis quelques semaines déjà, mais il faut bien apprendre aux impatients à patienter ! En prélude à la préparation des traditionnels sachets de bredele pour Noël, j'ai mis à profit cette Saint-Nicolas pour tester quelques recettes nouvelles.
Les pfeffernüsse sont de petits pains d'épices bien relevés, ce que leur nom -noix au poivre !- laisse deviner. J'ai repris la recette de l'excellent blog Du miel et du sel.
Pour les deux autres douceurs, j'ai pioché dans les recettes de mon fournisseur officiel en cette période de fête, le blog Beau à la louche, que j'ai déjà copieusement pillé l'an dernier. Cette fois-ci, j'ai pâtissé les (déviants ;-) lemon crumble biscuits et surtout les brünsli de Bâle, pour mes gâteaux estampillés Saint-Nicolas.
C'est en effet la recette idéale pour ce que je voulais faire : elle est sans matières grasses qui auraient pu altérer l'image, et les biscuits se découpent à l'emporte-pièce, ce qui est parfait pour obtenir de jolis cercles. C'est qu'il faut penser à tout !
La planche des Saint-Nicolas est téléchargeable en cliquant sur l'image qui suit. Il suffira de l'imprimer sur du papier ordinaire et de découper les médaillons pour les mettre sous cellophane avec vos friandises.
Vous n'aurez peut-être pas envie d'en faire un décor pour vos petits gâteaux ? Mais on peut les transformer de bien d'autres manières, par exemple en les imprimant sur du bristol pour recycler l'idée des carnets pique-aiguilles et en faire des médaillons de fête.
J'ai simplement collé, envers contre envers, deux images similaires pour avoir une décoration aussi jolie des deux côtés. Il y a une seule différence avec les pique-aiguilles : comme je ne voulais pas que le perçage soit visible sur l'image, j'ai intercalé entre les deux un cercle de bristol sur lequel est piqué le feston qui sert de support au croquet crocheté. Cette bordure est réalisée ainsi : (une maille serrée, trois brides, une maille serrée) dans la première dent du feston, une maille coulée dans la deuxième dent, et on recommence jusqu'à la fin du cercle, en finissant par la chaînette qui permettra d'accrocher le tout.
Le petit bonus pour les abonnées aux billets du blog : pour que Saint-Nicolas se sente moins seul, j'ai préparé une seconde planche avec des médaillons d'enfants angéliques. Et pour le côté pratique de l'affaire, vous y trouverez aussi le cercle central déjà marqué pour le perçage. Vous recevrez le lien aujourd'hui dans votre messagerie.