Vive le Maire !
Il se trouve que mon activité professionnelle me conduit à travailler au quotidien avec les élus des petites communes rurales. C'est dire que je mesure assez à quel point il faut avoir l'âme chevillée au corps pour se lancer dans cet engagement-là et prendre la tonne de soucis qui va avec.
L'occasion était trop belle de leur rendre hommage en ce jour d'élection municipale, d'autant plus que les grandes villes auront seules les honneurs de l'actualité, ce soir.
Je puise une fois de plus dans mes vieux papiers pour le faire, mais Madame le Maire, Monsieur le Maire, auriez-vous la chance, aujourd'hui encore, de vous voir adresser un aussi vibrant compliment que celui-ci ? Fautes comprises... mais dans l'élan de l'émotion, on les pardonne volontiers ;-)
Dimanche 16 juin 1912
Monsieur le Maire,
Je viens, au nom de la jeunesse de
Castelviel, vous adresser nos hommages et vous offrir
ces fleurs, nouées avec les trois couleurs de la Patrie.
Ces fleurs vous exprimeront par leurs bautés
la tendresse de notre affection pour vous. Ces trois
couleurs qui les assemblent en un bouquet, vous diront
nos sentiments d'amour et de respect pour la France
et pour la République, dons le suffrage des électeurs
vous a fait le représentant parmi nous.
Nul n'était plus digne que vous de cet honneurs.
C'est pourquoi, au nom de cette jeunesse qui
vous aime à cause des qualités de votre coeur,
je souhaite à votre administration une longue
durée pour le bien de tous et pour la prospérité
de notre chère Commune Castelviel.
Les nombreux convives assis autour de cette
table se joindront à nous pour crier d'une même
voix et d'un même coeur :
Vive Monsieur le Maire !
Vive la France !
Vive la République !
Marie-Thérèse Babin
Zoom sur la belle dentelle de papier... comme j'aimerais qu'on nous fabrique encore de ces jolies choses !
Castelviel est un village de vignobles, situé à mi-chemin entre Saint-Émilion et Sauternes et ma foi, on y trouvait de bien mignonnes frimousses ;-)
Bon, c'est bien beau tout ça... mais il faut que je me prépare pour aller voter, moi. Ne serait-ce que par solidarité avec ces petites bouilles, qui ont dû attendre 1945 pour pouvoir le faire... c'était déjà pour des élections municipales, tiens !