Êtes-vous prêtes ?
Comme le vendredi noir a bien énervé en moi la partie de mon cerveau qui réfléchit, je vais tenter de rétablir un peu l'équilibre du monde en vous relayant une heureuse initiative. Il s'agit d'un défi lancé par des jeunes créatrices et créateurs de contenu numérique qui nous invitent à réfléchir sur nos pratiques afin de minimiser leur impact sur le climat. Rien d'inatteignable dans ce qui ne doit être qu'un début : il s'agit, pendant un mois, de changer chaque jour une de nos habitudes.
Je mesure la chance que nous avons à être entourées de tous ces jeunes enthousiastes et volontaires ; ils ne baissent pas les bras et parient sur les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Certes ce premier mois et ses défis quotidiens ne constituent qu'une étape de sensibilisation, mais il faut bien commencer quelque part et ils le font.
Et être disons... un peu moins jeune :-) ne dispense pas de s'associer à l'initiative #onestprêt via le site ou en suivant la page Facebook du projet. Le défi du premier jour m'a évidemment parlé et doit nous parler à toutes : il s'agit de réfléchir à l'impact de notre consommation numérique, notamment en réduisant nos abonnements aux newsletters diverses et variées, le plus souvent non consultées, et en supprimant nos vieux mails qui finissent par peser des tonnes.
Car oui, entre les équipements eux-mêmes et l'électricité pour les faire tourner, les espaces de transit et de stockage sur les serveurs de données externalisés constituent une véritable pollution numérique ; le fameux cloud n'est bien souvent qu'une poubelle alimentée par notre laisser-aller :-( J'ai donc fait derechef un tour dans mes vieux mails pour en supprimer des centaines. Et depuis une semaine, je me désabonne systématiquement des newsletters que je ne lis pas.
Voilà qui n'est vraiment pas douloureux, vous en conviendrez. En poussant la réflexion un peu plus loin, je me suis interrogée sur la pertinence qu'il y avait à vous envoyer chaque dimanche une newsletter pour vous avertir que j'ai publié... puisque je publie chaque dimanche et que vous le savez ! Bien sûr le billet du dimanche matin continuera à paraître avec une régularité d'horloge, mais la news d'aujourd'hui est donc la dernière que je fais partir pour vous en avertir : j'évite ainsi 2047 envois hebdomadaires dont la plus-value est voisine de zéro. Et puis, à vous, je vous évite la peine de supprimer chaque dimanche une petite pollution de vos boîtes mails... ne me remerciez pas :-)
Je continuerai aussi à envoyer épisodiquement aux abonnées les petits cadeaux que je leur réserve. Je pense que c'est le seul cas où la newsletter se justifie... et je suis en train de préparer quelque chose, justement, qui me permettra de tenir une ancienne promesse jamais honorée.
Et puis parce que les jeunes n'ont tout de même pas tout inventé (non mais :-), je reste dans le thème en vous parlant une nouvelle fois de récupération puisque vous savez que c'est une de mes marottes. Après le recyclage des bas de jupon ou des jeans fichus, après la réutilisation de vieilles chemises de jour ou d'un rideau imprimé, voici aujourd'hui la seconde vie d'une paire de draps de lin.
J'ai profité d'avoir une parure de deux draps identiques pour habiller une grande porte-fenêtre. Je craignais que ma pièce n'en soit assombrie mais en réalité, le lin filtre joliment le soleil et restitue une lumière laiteuse très douce.
La saison qui arrive est celle où j'en profite le mieux, car le soleil d'hiver file jusqu'au fond du séjour ; il imprime sur le lin la silhouette des branches et parfois, je devine même les mésanges venues au ravitaillement.
Récupérons et recyclons, c'est bon pour notre plaisir et mauvais pour les vendredis noirs. Réutilisons, faisons revivre, il en restera toujours quelque chose !