Boîte magique
Certes ce qui était prévu, c'était de travailler sur les cartonnages laissés en plan lors de nos dernières sessions. Mais c'était compter sans les diaboliques tentatrices Nadine et Yvonne ! Il n'aurait pas fallu passer par Carpentras avant de rallier l'Auvergne...
Car lors de notre échange, Nadine avait concocté une boîte qui nous avait beaucoup intriguées.
C'est difficile à expliquer mais elle ouvre aussi bien d'un côté que de l'autre. Le mystère, c'est qu'il y a une vraie charnière sur chaque longueur ; lorsque le couvercle est ouvert d'un côté, l'autre est complètement bloqué et il n'est pas possible de le soulever.
C'est le principe du carnet magique mais sur un objet en trois dimensions comme notre boîte, c'est encore plus intrigant.
Nous sommes parties du livre de Laurence Anquetin, Mes leçons d'atelier en DVD... et nous avons fait tout pas pareil :-) Car nous ne voulions pas utiliser de skivertex ; et pour parvenir à un résultat similaire en tissu, avec les rentrés qui s'imposent autour du bristol, il a fallu passablement modifier le patron de l'entrelacement pour la charnière. Nous nous sommes d'autant plus creusé la cervelle que nous voulions faire la propreté du corps de la boîte classiquement, avec le tissu de l'extérieur se rabattant sur l'intérieur.
Je dois reconnaître que nous avons tourné un bout de temps autour :-)
Pour son cartonnage, Michèle a choisi un tissu très graphique dans les nuances de vert qu'elle affectionne et qu'elle m'a fait aimer, aussi, avec sa merveilleuse boîte racontant les boutons de son enfance. Des touches de rose lumineux, associées à des boutons de porcelaine, réveillent le couvercle de sa boîte.
L'arrangement intérieur de la boîte est segmenté en trois compartiments qui ne se révèlent jamais complètement. On voit seulement celui du centre, ou bien les deux de l'extérieur, selon le sens dans lequel on ouvre le couvercle.
Nous n'avions vraiment pas anticipé cette boîte, il a donc fallu faire avec les moyens du bord... ce qui veut dire, pour moi, en chapardant dans le stock de Michèle ; heureusement il se révèle toujours inépuisable, et toujours à mon goût. J'y ai trouvé un tissu bleu finement fleuri de Lynette Anderson et son accord parfait, dans une couleur jean un peu délavée et subtilement dégradée.
Pour saupoudrer un peu de peps sur le tout, et aussi parce que j'avais craqué sur de pimpants boutons de nacre fuchsia, j'ai également rebrodé quelques fleurettes en rose tyrien sur tout le pourtour du couvercle. Le cahier est passé par là, maintenant je sème des petits points partout !
La semaine prochaine je vous montre, tout de même, un nouvel ECAF enfin mené à son terme pendant ce séjour auvergnat. Presque mené à son terme...