Pieds au chaud
Voilà un tricotage qui date déjà un peu, puisque je l'ai mené à bien au printemps. Mais il n'était plus guère de saison de vous le montrer à ce moment-là, surtout avec le temps presque estival dont nous avons bénéficié quasiment depuis le mois d'avril.
Bref... j'ai tricoté ma première paire de chaussettes, et je n'en suis pas peu fière ;-)
Il s'agit encore une fois d'un patron de Brooklyn Tweed et plus précisément de Jared Flood, Hazelfern. Ce qui m'a attirée dans ce modèle, comme toujours, ce sont tous les détails éminemment techniques mis en œuvre pour sa réalisation ; et forcément, tout était nouveau pour moi.
Le modèle est tricoté de la cheville vers la pointe des orteils. Tant qu'on reste sur la jambe, il n'y a qu'à maîtriser le joli Wale stitch, au fond pas très compliqué et qui est expliqué bien en détail dans cette vidéo. D'ailleurs c'est dommage que je ne l'aie pas vue auparavant, car je me suis fiée à l'explication écrite dans laquelle je n'avais pas repéré les doubles lancés, ce qui fait que mon point est peut-être un peu moins nettement marqué. Ceci dit, le résultat me satisfait tout de même et puis je profiterai de l'astuce une prochaine fois.
Ce point à trous-trous borde et met bien en valeur un jeu de torsades en miroir sur les côtés de la jambe et une bande de dentelle sur le coup de pied. La juxtaposition des textures dans le tricot, c'est tout ce que j'aime ;-)
Comme on tricote en rond, il y a aussi un choix à faire sur la méthode : aiguilles circulaires avec le fameux magic loop ou bien les cinq aiguilles ? J'ai tenté le magic loop qui ne m'a pas convaincue et je m'en suis tenue à mon jeu d'aiguilles droites, c'est la manière de faire qui me plaît pour les petites circonférences. J'aime bien jongler d'une aiguille à l'autre et je finis par le faire automatiquement, sans trop avoir besoin d'y réfléchir.
Ensuite il faut passer à la formation du talon, la grande affaire du tricotage de chaussettes. Pour ce que j'en ai compris, il existe des tas de méthodes, on pourrait quasiment dire des tas de chapelles. J'ai découvert celle-ci dont je dois tout de même admettre qu'elle ne m'a pas semblé si compliquée. Au moment d'arriver au talon, on lâche les cinq aiguilles pour tricoter à plat seulement sur la partie arrière, avec un système de mailles glissées qui permet en quelque sorte de le capitonner pour le rendre plus résistant à l'usure ; quelques rangs raccourcis pour l'arrondi puis de chaque côté de cette bande tricotée tout droit, on relève les mailles nécessaires pour former le gousset et redémarrer en tricot circulaire.
Et c'est reparti pour le pied jusqu'au début des orteils. Au bout du compte, le tricot de la pointe est ce qui m'a le plus tracassée, je me suis un peu débrouillée à l'arrache car j'atteignais vraiment mes limites dans la compréhension de l'anglais tricotesque. Ah oui... car contrairement à d'autres modèles de Brooklyn Tweed, celui-ci n'est pas disponible en français, ce qui corse un peu l'affaire. Mais en ce moment, je tricote anglais, je généalogise aux États-Unis (ça c'est une chose dont je vais vous reparler bientôt), alors je finis par me faire une raison : il faut bien que je me débrouille pour comprendre autre chose que le français si je veux que mon horizon ne soit pas trop limité.
En tout cas, j'en suis venue à bout, avec un résultat qui me plait. Une chose est certaine : je tricoterai encore des chaussettes et même je referai ce modèle Hazelfern qui est vraiment intéressant à travailler. Pour ma première fois, je n'ai pas été trop aventureuse et je me suis limitée à la version socquettes. Mais je recommencerai avec une jambe plus longue, en adaptant les explications pour donner de l'aisance à mon mollet grassouillet.