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Ouvrages de Dames
26 janvier 2020

Jeanne, une vie à l'école

Avant même de partir sur les traces de Jeanne, j'avais déjà tout une histoire avec sa marquette. Je l'avais repérée sur Ebay mais je ne comptais pas trop dessus car je savais qu'au moment fatidique, je serais bien loin d'un ordinateur. Comme il ne faut jamais s'avouer vaincue, je dépose tout de même une enchère puis j'oublie et je pars en Auvergne pour le stage de cartonnage organisé par Françoise à Mailhat.

Le dimanche après-midi, je suis absorbée dans les finitions de ma boîte à boutons quand Françoise débarque dans notre ruche... et glisse innocemment la marquette de Jeanne sur ma table de travail. J'étais la seule à avoir repéré l'alphabet rouge ; elle était la vendeuse que je n'avais pas devinée derrière son pseudonyme, j'étais l'acheteuse dont elle venait de découvrir l'identité à la clôture de l'enchère :-)

Après cette rencontre inattendue en Auvergne, je n'étais pas au bout de mes découvertes ; car l'histoire de Jeanne, c'est une histoire d'amour avec l'école et c'est aussi celle d'un fils qui nous la rend si proche.

ABC Jeanne Bonhouré

Jeanne Bonhoure a neuf ans lorsqu'elle brode sa marquette. Elle fait de l'alphabet presque un prétexte tant il est réduit ici à la portion congrue ; pourtant les lettres sont bien les seules vedettes de son ouvrage. Mais ce qui lui importe, en réalité, c'est de se raconter avec un luxe de détails qui occupe presque tout l'espace de son canevas. La seule chose qu'elle ne dit pas, c'est la date de son exercice ; un rapide calcul nous suffit pour comprendre qu'elle l'a brodé en 1891.

ElèveJeanne l'aime, son école de Barbaira :-)

La fillette vit tout à côté de Carcassonne, dans ce village de Barbaira où son père est menuisier. Elle est la petite dernière après Sylvain, le frère aîné plus vieux de neuf ans et Julie, née cinq ans avant elle. Il lui vient un nouveau frère quatre ans plus tard mais il ne sera que le souvenir d'un chagrin car malheureusement, le nourrisson n'atteint pas l'âge de deux mois.

Jeanne est une brillante élève, son chemin se dessine tôt : elle enseignera, dans les pas de l'institutrice qui veille sur elle tout au long de sa scolarité à Barbaira. Après un parcours de brillante normalienne à Carcassonne, elle prend un poste d'ajointe à l'école des filles de Villegly, puis à celle de Trèbes, tout près de son village natal.

Son amie Joséphine est, de son côté, partie enseigner à Quillan, à une soixantaine de kilomètres vers le sud. Est-ce en lui rendant visite que Jeanne rencontre Jean Tesseyre ? Car lui aussi y débute sa carrière, à l'école des garçons.

Elle a vingt-trois ans, il est son aîné d'à peine un petit mois. Ils se marient au tout début du printemps 1906 et Jeanne rejoint son époux tout neuf en prenant elle aussi un poste d'adjointe à l'école de Quillan, du côté des filles.

Quillan

Sa vie de jeune mariée va bien vite s'obscurcir. Elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte de son premier enfant quand elle perd son père, au mois de juillet. Puis au début de 1907, elle met au monde une petite Suzanne qui ne survit que quelques jours.

Jeanne connaît alors quelques années de répit : deux garçons arrivent après Suzanne, François en 1908 et Gaston en 1913. Entre-temps, le couple s'est à peine déplacé de quelques kilomètres pour prendre un double poste à l'école de Belvianes. Tous les deux sont enfin responsables à part entière de leur classe et tout investis de leur mission qui est de venir défendre l'école laïque dans les villages perdus. Ils régnaient sur le village, ce qui était le but fondamental de leur mission, pour y défier le curé, le château, pour y installer la République et pour s'assurer que les petits garçons et les petites filles doués auraient un destin au niveau de leurs compétences.

Jeanne fréquente à la messe, pourtant, est-ce un vieux reste du temps où Madame Naudy la guidait dans son apprentissage des travaux d'aiguilles en lui faisant commencer son alphabet avec la croix de par Dieu ?

Croix de par dieu

C'est à Belvianes que s'abat sur le couple le cataclysme de l'assassinat de Jaurès, le 31 juillet 1914. C'est les vacances, on va pouvoir enfin s'occuper du jardin, descendre à Barbaira, pays de ma mère. Mes parents se préparaient à faire la fête à Fajac. Au lieu de cela, mon père revient en larmes de Quillan, "inondé de larmes", précisait ma mère, pour annoncer "Ils ont tué Jaurès".

Et c'est là que les assomme l'ordre de mobilisation générale, deux jours plus tard. Jean rejoint immédiatement le régiment de l'infanterie coloniale auquel il est affecté.

En un éclair, tout s'effondre autour de Jeanne. La guerre est à peine déclarée que le 14 août, son grand frère meurt sur les quais d'Alger. Et le 26 septembre, c'est son mari qui perd la vie dans les terribles combats de Massiges et dans l'effondrement brutal de son utopie : voir les soldats des deux camps se tendre la main par-dessus les barbelés.

Bataille Marne 09-1914Troupes françaises pendant la bataille de la Marne - Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

Jeanne vient de faire la rentrée avec la classe des garçons qu'elle a dû prendre en charge en catastrophe. Justement elle fait classe quand on lui apporte le télégramme officiel qui lui apprend la disparition de son mari. En lisant le télégramme, elle est tombée raide, il a fallu l'emmener, elle avait perdu connaissance. C'est un coup qui l'a atteinte en profondeur. Plus tard je me suis souvent demandé si elle avait jamais récupéré la totalité d'elle-même.

Elle traverse cette période de guerre et les années qui suivent en portant ses garçons à bout de bras. Pour eux comme pour ses élèves, elle n'a qu'une idée : les propulser au plus haut de leurs capacités. Une fois par an, ma mère était examinatrice dans les jurys de certificat d'études. Le but immédiat pour elle était d'avoir la première du canton. Elle y parvenait presque chaque année. Cela supposait qu'elle gardait les filles les meilleures en classe jusqu'à sept heures du soir.

Jeanne vit le sort malheureusement commun à beaucoup de femmes dans l'après-guerre, avec cet avantage d'avoir son indépendance professionnelle : un salaire et, par-dessus tout, cet idéal qui la porte dans ses missions d'enseignante.

Depuis la mort de son père, sa mère est venue vivre avec eux. La cellule familiale se réorganise autour des deux veuves et des garçons. On vit à Belvianes tout le temps de l'école et à Barbaira pendant les vacances, dans l'ancienne menuiserie devenue la maison de la grand-mère.

Souvenir de Barbaira

Mais encouragée par sa mère, Jeanne a le projet de revenir s'installer définitivement dans son village natal. Elle s'en rapproche en prenant pour deux ans un poste à Bagnoles, puis atteint son but en 1922, quand Madame Naudy prend sa retraite. Elle avait dit non aux charmes de la grande ville, Carcassonne, où elle a été appelée plusieurs fois. Elle voulait maintenir la dignité de l'enseignante villageoise, d'autant plus qu'elle allait, à Barbaira, remplacer l'institutrice qui avait fait d'elle une institutrice. Mme Naudy prenait sa retraite et ma mère, son élève bien-aimée, s'installerait sur cette chaire.

Elle devient effectivement directrice de l'école de son enfance et y poursuivra sa carrière jusqu'à sa propre retraite, en 1937.

Entre-temps Jeanne a vu tous ses efforts couronnés de succès : l'un après l'autre, ses fils sont partis étudier au lycée de Carcassonne à la faveur d'une bourse, décrochée grâce à leurs brillants résultats scolaires et leur statut de pupille de la nation. Gaston, le cadet, montera à la capitale pour y devenir poète, romancier et patron de presse, sous le pseudonyme de Gaston Bonheur. Choisir de prendre le nom de sa mère pour poursuivre sa carrière littéraire semblait s'imposer pour cet amoureux de la vie et des mots.

C'est lui, encore, qui nous entraîne dans la dernière promenade de Jeanne. On peut affirmer que son enterrement fut l'enterrement d'une institutrice plus que celui de ma mère. Un village enterrait sa bergère. (...) Partant de la petite maison au bord de la route, l'ancien atelier de menuiserie de mon grand-père, le corbillard, pour gagner le haut du village où se trouvent l'église et le cimetière, dut passer devant l'école où nous avions longtemps vécu, et d'où l'on vit sortir, formés en rangs comme pour une dernière promenade, les élèves de 1963. Les petites filles prirent alors la tête du cortège.

Tout, dans sa vie, devait ramener Jeanne à sa chère école de Barbaira...

Barbaira écoles

J'ai eu la chance de pouvoir compter sur Gaston pour nourir l'histoire de sa mère, au fil des souvenirs d'enfance qu'il égrène avec Jacques Chancel ou avec Pierre Desgraupes. Je me suis amusée à préciser et à corriger ces souvenirs parfois approximatifs en m'appuyant sur les documents d'archives dans lesquels s'inscrit aussi la vie de Jeanne. A travers la vie de ses parents, il évoque la belle aventure des instituteurs missionnaires du début du XXème siècle dans un de ses livres, L'ardoise et la craie, qui se trouve encore facilement en seconde main.

Les univers des petites brodeuses seront, en juin prochain, au Festival de la Broderie de Dole.

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Commentaires
C
Bonjour, j'ai le bonheur d'avoir brodé le marquoir de Jeanne. J'aimerai faire un montage avec la broderie et vos photos. Je respecte tout à fait vos recherches et vos publications et de fait, je viens vous demander l’autorisation pour réaliser mon projet. Christine
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C
Bonjour, <br /> <br /> Jeanne était mon arrière grand-mère et j'ai appris des choses en lisant votre page. D'où tenez-vous ces merveilleuses informations ?<br /> <br /> Merci en tout cas :)<br /> <br /> Cécile Tesseyre
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C
Merci d'avoir mis à notre disposition la trame de la marquette de Jeanne, j'ai commencé à la broder et j'éprouve une drôle d'émotion à reprendre le travail de cette enfant de 9 ans. Du vrai bonheur !
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M
Merci pour cette charmante marquette.... et pour son histoire
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C
encore une belle tranche de vie !<br /> <br /> ta carte* personnalisée* est bien arrivée, merciii
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M
Je ne rajoute rien aux commentaires tout a été dit.<br /> <br /> Merci pour l'émotion suscitée.
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M
Merci pour cette belle page d’histoire ! Une très belle histoire....j’y retrouve le parcours d’Emilie Carles institutrice dans la montagne brianconnaise à la même époque ! Merci Sylvaine
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C
Bonjour, merci pour ce partage très émotif ! Bonne journée
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L
Bonjour, Jolie synchronicité l Il faut croire que votre désir d'acquérir l'objet était suffisamment fort pour permettre la mise en place de ce rendez-vous - c'est toute l'histoire de l'école de la république que vous nous contez là par la même occasion et on a les larmes aux yeux quand les fillettes sortent de l'école en rangs serrés pour accompagner leur institutrice à sa dernière demeure - et je ne peux m'empêcher de penser à mon père, né en 1920, quand il parlait de son maître unique là où personnellement j'en ai eu 5, comme de la référence masculine la plus importante après son père - Merci pour cette très belle relation - vous m'avez donné envie d'en savoir plus et je me réjouis à l'avance des bons moments que je vais passer à écouter l'émission - Amitiés de Lucie
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C
Merci pour cette belle histoire et cette marquette que vous faites revivre
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M
Que j'aime cette histoire dans l'histoire: celle de l'acquisition de la marquette,à rêver, et celle de Jeanne Bonheur, émouvante et reflétant bien son époque.Et qui m'a amenée à rouvrir mes livres de Gaston Bonheur, que je parcours avec plaisir, appréciant particulièrement ses nombreux "morceaux choisis", parmi lesquels je retrouve les poésies que nous récitait maman!<br /> <br /> Et je trouve page 16 du livre "Qui a cassé le vase de Soissons?" la photo de la marquette, à côté du début de la préface.L'histoire continue! Merci!
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V
Sylvaine Je viens de regarder sur wiki, le nom de Gaston Bonheur me disait quelque chose. En fait il écrivait pour télé 7 jours.
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V
C'est une très belle histoire Sylvaine et tu sais très bien la raconter.<br /> <br /> Véro
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V
What a beautiful story and your magical way of writing it, for all of us to feel that we are into the story, it is so profoundly amazing. I love every single article you so graciously regale us with. Thank you dear friend.
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J
Belle histoire de Jeanne!j'aime beaucoup sa marquette.Merci Sylvaine de nous raconter sa vie d'institutrice!bisous josie
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G
Tu es aussi une magnifique conteuse on en ferait bien un film de ce morceau de vie en partant d'une marquette, elle est très belle dans sa disposition très attachante un très beau billet belle fin de journée bises
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I
Les petites croix sont magiques.....<br /> <br /> Isa
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M
je suis avec un bonheur immense tes billets sur ce blog !! et j'espère bien que le petit miracle va se réaliser : nous rencontrer à Dole au salon en juin !! Je me réjouis de traverser une grande partie de notre pays pour venir découvrir votre belle région !!!
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N
Je vous remercie, c'est très touchant !
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A
Merci pour ces moments de lecture !
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B
C'est une magnifique histoire de vie que tu partages avec nous. Cette recherche a dû être à la fois difficile et enrichissante. Merci pour le partage.<br /> <br /> Bises et amitiés du Québec.
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M
Une histoire de vie bien émouvante, merci de nous l'avoir racontée. Hélas, c'était souvent le sort des femmes en ces temps là, elles avaient une vie bien dure et devaient assumer avec courage. Bonne soirée.
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N
Belle histoire de vie...
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E
Quelles drôles de circonstances que cet achat sur e-bay qui finalement passe des mains d'une amie aux tiennes.Tu nous racontes là une belle histoire de Jeanne si républicaine et si courageuse..Les guerres ont fait bien des malheureuses. Sa marquette est bien conservée.Je ne connais hélas pas cet auteur Gaston Bonheur<br /> <br /> Merci pour cette histoire et pour tes recherches ces illustrations également<br /> <br /> vas-tu reproduire cette marquette? <br /> <br /> bonne semaine et merci pour ton blog.
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C
Merci de nous avoir raconté la vie de Jeanne, une vie simple, douloureuse et si importante pour ses élèves
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L
Un grand merci Sylvaine pour cette belle page d’histoire... J’ai eu le privilège de voir Carcassonne et Dole. Inoubliable.<br /> <br /> Lyne xxx😘
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V
Tu racontes si bien LA vie de chacun et chacune. Un récit émouvant de Jeanne qui a su au fil de sa vie affronter tant de choses si terribles mais qui a réussi avec ces fils à mener à bien ses valeurs. Et dire que tout part d'une simple marquette…. J'aime ces histoires du passé qui glissent sur le présent, peut-être parce que je fais aussi ma généalogie. Je suis impatiente de voir tout cela à Dôle<br /> <br /> bises<br /> <br /> violine
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M
Bonjour Sylvaine, un roman je ne sais pas une belle nouvelle c'est sur...quand l'anonyme d'ebay croise Jeanne fille de Gaston Bonheur à travers une marquette... les deux anonymes se connaissent...fabuleux, merci
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V
Sylvaine, merci pour cette histoire et merci de partager et de nous faire connaître Jeanne, ces petites marquettes sont faites pour toi ! Je suis tellement désolée de ne pouvoir être à Dole cette fois-ci (mariage ds la famille), je vous suivrai en pensées ! Bon dimanche
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B
Tes histoires sont toujours passionnantes et riches de détails. Merci de nous faire vivre l’histoire de Jeanne.
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Y
Quel bonheur de découvrir ce matin l'histoire de Jeanne...très émouvante !<br /> <br /> De ce pas, je viens de commander sur Amazon le livre de Gaston Bonheur : "La croix de ma mère".<br /> <br /> Merci Sylvaine pour ce beau récit,<br /> <br /> Bon dimanche et à bientôt.<br /> <br /> Bises
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P
Je lis, je relis cette belle histoire avec beaucoup d'émotion. J'ai 2 marquettes de notre grand mère née en 1890, l'une brodée en 1900 l'autre en 1902... elle aussi veuve lors de la guerre de 14-18, et sa fille "boursière" = pupille de la nation qui a pu faire des études, devenir instit.. . le chemin de Jeanne me semble familier, et j'ajoute Jeanne dans notre grande famille . Merci Sylvaine de nous donner tout cela.
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D
Quelle chance de pouvoir connaître l'histoire et la vie de cette petite brodeuse. Merci de nous faire partager . C'est très émouvant.
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M
Merveilleuse histoire! Heureusement que cette marquette est tombée dans tes mains et que ta curiosité t'a fait rechercher le parcours de cette fillette bien inspirée qui malgré son jeune âge avait l'envie de laisser une trace pour que des années plus tard on se souvienne. Mais le jour où elle a brodé ces lettres elle ne connaissait pas sa destinée et les souffrances de sa vie mais tu as su reconstituer le puzzle, merci pour cela.
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M
Une belle histoire que celle de Jeanne, merci et bon dimanche
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G
Bonjour Sylvaine<br /> <br /> Merci pour cette belle histoire, dont le départ est une marquette. Le hasard fait bien les choses, puisque c'est toi, qui a pu obtenir cette marquette. Une vie bien remplie, par Jeanne afin de développer le potentiel de chaque enfant doué. Elle aimait son métier et cela se ressent dans son histoire. Merci pour le partage. Bon et doux Dimanche. Gros bisous.
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S
C'est très touchant. <br /> <br /> Tes recherches, les circonstances de ton achat de la marquette alors que tu rencontrais la vendeuse en Auvergne... Il n'y a pas de hasard, ce sont des rencontres qui devaient se produire. Merci de nous raconter le destin de cette femme de devoir si droite qui nous mène à Gaston Bonheur et bon dimanche !<br /> <br /> Sabine des Hautes-Alpes
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F
Merci pour cette histoire que vous racontez avec beaucoup d'émotion.....quel trajet réalisé pour cet ouvrage et si bien conservé.....le hasard fait parfois bien les choses,<br /> <br /> Très beau dimanche.<br /> <br /> France
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M
Que d'émotions dans ce billet !<br /> <br /> Doux dimanche, bizzz
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C
Belle histoire. Merci de nous la faire partager.<br /> <br /> Bonne fin de semaine
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O
Grandiose!! je viens de lire comme un roman ton histoire, enfin, celle de Jeanne et j'ai gardé la page ouverte pour la faire lire à Domi!!<br /> <br /> Bises<br /> <br /> odile
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C
Quelle belle histoire !!! Merci.
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M
Merci beaucoup d'avoir partager avec nous l'histoire de Jeanne, c'est très émouvant et j'ai versé quelques larmes.<br /> <br /> Je ne connais pas Gaston Bonheur, je vais voir si je peux trouver ces livres.<br /> <br /> Encore merci d'avoir fait revivre l'histoire de Jeanne au travers de sa marquette.<br /> <br /> Bon dimanche !
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E
Merci pour cette belle histoire. Excellent W.E.
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G
Quelle jolie histoire que celle de Jeanne même si elle fut difficile comme pour beaucoup de femme de cette époque. Une Audoise courage qui nous rend fiers de notre région une fois de plus .....
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J
Merci pour cette belle histoire. J ai la marquette de ma maman brodée aussi à 9 ans<br /> <br /> et la mienne un peu plus tard je pense vers 11 ans.... je les garde precieusement<br /> <br /> bon dimanche
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F
Magnifique histoire de Jeanne et la vôtre qui vous êtes retrouvée en possession de cet ouvrage !!<br /> <br /> Merci pour cet article
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M
Mon premier commentaire a disparu .je voulais simplement ajouter que je vais relire avec nostalgie La Croix de ma mère de Gaston Bonheur,.. merci Sylvaine
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I
très belle histoire, qui donne vie à cette marquette, c'est très émouvant
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M
Je vais moi aussi en tant qu’audoise et lectrice de Gaston Bonheur si tu le permets reproduire la maquette de Jeanne. Merci une nouvelle fois Sylvaine de nous raconter la vie d’une femme en retrouvant sa marquette.
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