Macramé géant
Le macramé était très en vogue quand j'étais adolescente, dans le sillage des réalisations baba cool des années soixante-dix. Je passe sur les suspensions pour les plantes qu'on voyait fleurir un peu partout… encore que je ne suis pas tout à fait certaine de ne pas avoir une ou deux fois cédé au mouvement. Mais j'ai surtout en tête un sac dont le modèle était proposé par notre providentiel 100 Idées : dans mon souvenir, il était vraiment joli et n'avait pas été si facile que ça à mener au bout.
Qu'est-il devenu ? J'aimerais bien retomber dessus au hasard d'un rangement mais pour ça... il faudrait que je range (ma vie est très complexe, vous savez). Je ne revois même plus le modèle mais je n'ai pas encore fini de passer ma collection en revue. Quoi qu'il en soit, notre magazine chouchou n'était pas avare sur le sujet, comme en témoignent notamment ces deux numéros de 1973 et 1975.
La mode, comme la vie, est un éternel recommencement. On voit donc à nouveau du macramé se nouer un peu partout, mais désormais la tendance est plutôt au gigantisme.
Dans ce domaine, la nouveauté vient de l'est et c'est vers l'Indonésie qu'il faut regarder. Agnes Hansella noue frénétiquement des fibres de chanvre et de coco pour créer tentures et cocons. Je n'ai pas l'utilité d'une cabane, ni la place pour, mais en revanche je détournerais volontiers la technique pour un rideau d'été qui filtrerait ma lumière côté sud.
Mais je me dis qu'il faut avoir les mains drôlement solides. Avec les huit personnes de son équipe, Agnes a fait encore plus fort : elle a mis douze jours pour réaliser trois tentures monumentales voilant d'immenses pignons, quel marathon ça a dû être !
La semaine prochaine, je vous reparlerai de macramé mais cette fois-ci, ce sera en plus petit.