Patchwork alsacien
Ce qui m’a immédiatement charmée à Colmar, ce sont les éclats de verdure partout présents. Il y a une grâce assez anglaise dans cette manière de contenir la nature sans la domestiquer tout à fait, que ce soit dans les espaces publics ou derrière les grilles. J’ai aimé tomber sur des micro-sous-bois dans les endroits les plus inattendus.
Mais la ville, bien sûr, ce sont surtout des maisons. Quand je me promène dans les rues, j'imagine toujours les beaux intérieurs derrière les volets clos. Les fenêtres murmurent... les fenêtres chantonnent... Les fenêtres me parlent.
Faire du tourisme urbain à 7 heures du matin, c’est idéal pour avoir tout à soi une ville déserte. Car j''imagine que le joli quartier de la petite Venise doit être infréquentable aux heures ouvrables. Ici la ville se reflète dans l'eau, les cygnes et les canards traversent des maisons noyées.
Mais 7 heures du matin en ville, c’est un peu moisi aussi, car bien sûr je n’ai pas eu besoin de la chercher pour tomber sur LA brocante qu’il fallait voir… enfin, sur sa vitrine seulement qui était déjà bien assez pour me faire craquer. Niveau de frustration : maximum. Niveau d’économie également, je suppose… Je me serais bien arrêtée aussi à la terrasse fleurie de ce troquet pour un petit café. Trop tôt…
Cette balade fort matutinale m'aura en tout cas donné matière à réflexion pour un futur patchwork. Ces façades alsaciennes ne sont-elles pas une belle source d'inspiration pour un ouvrage à venir ?