Une boîte dans un livre
Je crois que nous avons été exagérément confiantes en attaquant notre boîte-livre : nous pensions qu'elle serait (pour une fois !) facilement finie en deux jours. Pas de tiroirs, pas de casiers, pas de charnière alambiquée… ça allait forcément être une promenade de santé. Mais c'était sans compter avec l'idée qu'Hélène se fait du cartonnage !
En réalité, le façonnage des tranches en courbes s'est révélé hyper technique et délicat (oui, oui, nous étions pourtant prévenues ;-). Au bout du compte notre boîte est certes terminée, mais sans avoir chômé pendant le week-end, il nous a fallu rajouter une petite heure le lundi pour en venir à bout.
Voilà ce qui est sorti de nos mains à l'issue de ce week-end. Vous remarquerez que deux d'entre nous ont fait cavalières seules : Giuliana avec une boîte précieuse pour le thé -admirez les détails !- et Anne-Marie dont la boîte aux bords festonnés met superbement sa broderie en valeur.
Quant à nous autres les bouquinistes, c'est amusant de voir comme chacun de nos livres est différent sur la base du même point de départ.
Je vous ai parlé tranchefile ici, je me suis vite rendue compte que la mienne manquait par trop de finesse. J'ai donc recommencé cet exercice qui s'apparente à de la passementerie, cette fois-ci en utilisant de la soie au lieu de coton perlé.
Effectivement le deuxième jet était bien mieux adapté à la taille de notre projet. Voici la tranchefile mise en place :
Comme ma boîte était destinée à recevoir les photos de famille, j'en avais imprimé quelques unes sur un vieux drap pour faire la couverture du livre. Pour l'intérieur, je me suis malheureusement entêtée à vouloir utiliser un abominable tissu en deux épaisseurs et bien mal m'en a pris : j'ai sacrément galéré pour les finitions et je l'ai payé par des angles tout cochonnés.
Je voulais glisser dans le contre-couvercle le menu du (pantagruélique !) repas de communion de mon papa. Comme il devait pouvoir être déplié, je l'ai tout simplement retenu par une tresse nouée, en piquant l'idée vue sur l'histoire de la banque d'Amérique du nord.
Et j'ose à peine montrer la tranche de mon bouquin. Là aussi, gros, gros dilettantisme : je me suis contentée de tracer un trait pour placer chaque nerf et j'y suis allée bien décontractée. Résultat : c'est tout de travers. OK Hélène, je rajouterai une étiquette et ça distraira l'œil de mon mauvais travail ;-)
Bravo pour les défauts ! N'empêche, la prochaine fois, je me pencherai sur la question avec un peu plus de sérieux. Ah oui : ça me dit bien de recommencer. Une pile de livres… ça ne serait pas mal, non ?