Machines à coudre {3} La boîte Pfaff
Pfaff reste sous les feux de la rampe avec cette boîte qui attend depuis des années son tour de paraître sur le blog, depuis qu'Élisa m'a gâtée en me l'offrant en guise d'étrennes.
Son décor malicieux me faisait de l'œil depuis longtemps, mon plaisir fut grand de la voir entrer dans mes collections grâce à cet amical cadeau. Mais elle conserve tout son mystère car elle vient avec bien peu d'indications. Par exemple, je n'ai pas trouvé d'autres exemples du travail de F. Reise, le dessinateur qui signe l'illustration.
Qu'est-ce qu'on dit ? Années vingt ou trente, pour cette frise de roses d'inspiration art déco ? Je n'ai aucune certitude, dites-moi dans les commentaires si vous avez un autre regard ou, mieux encore, des connaissances datées sur cette boîte qui n'est pas si rare que ça.
Ma jolie boîte est internationale, elle a dû être fabriquée à des milliers d'exemplaires pour atterrir dans les mains de couturières qui parlaient l'allemand, bien sûr, mais aussi le français, l'italien, l'anglais, le néerlandais et l'espagnol. Ça en fait, du monde, tout autour de la terre !
À part cette machine à coudre traduite en six langues, on ne trouve que l'indication de la marque et la localisation de la maison-mère, à Kaiserslautern. Mais dans la ville, il ne reste plus aujourd'hui qu'une friche industrielle, là où bourdonna jadis la ruche Pfaff…
La boîte a été conçue pour accompagner la machine et resserrer ses accessoires. Ils sont là, toujours, les pieds presseurs, le tournevis, la clé à pans, la plaque à aiguille, des aiguilles de rechange… et plein de trucs bizarres dont je n'entrevois même pas l'usage.
Il y a aussi une mini-canette ronde en métal garnie de fil noir, identique à celle que manipule un des lutins sur l'illustration de la boîte.
Car il est bien connu que les lutins sont des assistants indispensables aux couturières. Ceux qui font avancer la machine presque toute seule...
La réclame ne manque pas de faire appel à eux en toutes circonstances. Du côté des machines, Pfaff bien sûr décline son idée sur une chromo publicitaire mais aussi Grizner ou The White Sewing Machine Company.
Les farfadets sont aussi de la partie pour vanter les qualités des aiguilles Éclair, du fil Coats ou de l'amidon Remy.
Avouez quand même que tous ces malicieux lutins incitent davantage à se mettre à l'ouvrage qu'un décor austère dans ce genre ! Fond noir ou fond beige, ces deux-là n'ont rien de particulièrement folichon...
Il était dit que je devais terminer sur une note plus ludique. J'allais rater ce nouvel exemple d'utilisation publicitaire du petit peuple mais en rangeant mes boîtes à machines, quelque chose m'attire l'oeil sur celle-ci, chinée il y a bien longtemps aux puces de Madrid.
Wertheim, une compagnie allemande elle aussi, a même été jusqu'à choisir l'image d'un nain portant son marteau sur l'épaule pour en faire l'emblème de sa marque de fabrique ! Évidemment on ne l'a pas laissé seul, toute une troupe de ses copains l'accompagne pour danser autour de la maquina para coser.
Si cette marque vous intrigue, vous en apprendrez plus à son sujet sur l'incontournable site d'Alex Askaroff.