Archives : les objets de couture
Vous rappelez-vous toutes les fois où j'ai évoqué les objets de couture sur ce blog ? Moi non plus ! J'y ai repensé cette semaine en découvrant un charmant poisson pique-épingles qui m'en a rappelé un autre, et de fil en aiguille…
J'ai beau faire appel à mes souvenirs, je suis pratiquement sure d'en oublier. Peut-être m'en signalerez-vous d'autres ?
Il y a deux ans, je vous emmenais à la découverte des stanhopes qui enjolivent nos collections, de quoi regarder d'un autre œil ce que l'on prend souvent pour de simples accroches percées dans le corozo, l'os ou l'ivoire de nos objets jolis.
À nouveau un bond de deux ans en arrière et nous retrouvons les épingles de pardon. Certes elles tiennent plus du bijou que de l'objet de couture mais leur configuration et leur appellation entretient savamment la confusion entre devoir et frivolité.
Frivolité, encore un peu, avec les bas de soie qui obligent toujours à passer un jour ou l'autre par la corvée du remmaillage. Chaque tâche générant l'outil très exactement adapté à son exécution, je vous avais emmené à la découverte de cet œuf à repriser d'un genre un peu particulier
Toujours dans la rondeur, mais en revenant tout de même à ce qui pique, voici le souvenir de ma kitchissime collection d'éléphants pique-épingles. L'occasion avait été belle de se pencher sur cette mode récurrente des animaux exotiques dans la mercerie mais aussi dans la statuaire et l'architecture urbaine.
Dédiées encore au piquant, cette poupée aux courbes accueillantes, ou cette boîte Bohin vintage dans laquelle se nichent tous nos souvenirs de mamans couturières…
Après les éléphants, je reste dans le règne animal pour aller visiter le rayon poissonnerie avec les centimètres, à nouveau les pique-aiguilles et les nécessaires. On ne quitte pas le domaine du kitsch !
Et puisque c'est l'heure de la marée, je boucle avec mon point de départ en revenant à ce qui a déclenché cette recherche dans les archives du blog : Lucie Whitmore nous a proposé il y a quelques jours, sur son fil Twitter, quelques un des pique-épingles sur lesquels elle veille au Museum of London, parmi lesquels ce fabuleux poisson astucieusement habillé de tulle pour figurer les écailles.
Poisson qui m'en a rappelé un autre (oui, je suis très marabout, bout d'ficelle, cette semaine). Il y a bien des années de cela, notre amie Brigitte nous avait offert, en guise de vœux de nouvel an, ce charmant bricolage dans la droite ligne du poisson londonien. Je ne doute pas que ces deux photos vous suffiront pour passer aux actes si vous voulez, vous aussi, surfer sur la vague des petits poissons.
Jusqu'ici je me suis cantonnée au relativement petit, passons à plus encombrant avec mon coupable penchant pour les mannequins. Coupable, je le fus en ripolinant le mannequin de ma maman en rose pétard. Et coupable je le fus à nouveau en cédant, pour de mauvaises raisons, à ce mannequin taille de guêpe qui occupe une place infernale pour une utilité voisine de zéro.
Vous voulez un scoop ? Je n'ai encore rénové aucun des deux : le premier est toujours rose, le second est toujours pourri. Mais bon... je les aime, et ça les sauve.
Il me semble qu'il ne pouvait y avoir de meilleure conclusion à ce tour d'horizon que de ramener à la lumière l'itinéraire du père Soufflet, grand pourvoyeur d'objets de couture pour nos ancêtres travailleuses de l'aiguille. Et sa boîte, qui contient tous les trésors dont nous pouvons rêver…